0/10L'amour est aveugle

/ Critique - écrit par Luz, le 30/06/2014
Notre verdict : 0/10 - Ce qui ne tue pas ne rend pas forcément plus fort

Tags : amour aveugle boyd tele zapping william realite

Qu'est-ce qui est venu en premier, l'oeuf ou la poule ? L'abricot ou le clafouti ? La TV réalité, ou les imbéciles ?

Profitant de mon incapacité à ramasser une télécommande par terre, j’ai décidé de partager avec vous cette fabuleuse découverte et aimant à neurones qu’est L’amour est aveugle, lors de la rediffusion de sa saison 3 sur NT1.

Aveugle t’aurais-je vu ? 

Dès le premier épisode, le ton est lancé : comme pour L’amour est dans le pré, il s’agit d’abord de présenter les candidats afin de les connaître et de se faire une opinion. Pour nous aider à mieux les cerner, on rencontre la famille, l’environnement, et les bêtes à poils (ou sans). Dans L’amour est aveugle,  on va plus loin en adoptant une présentation typique du salon de l’agriculture : présentation du croupion des candidats ! Enfin pedigree des six candidats via une montée d’escalier avec zoom sur les mouvements de leur petit derrière. Mais comme l’amour est aveugle et qu’on est déjà conquis, bien sûr on n’a pas regardé !


DR.

 

Qui sont-ils, ces malvoyants de l’amour ?

Du côté des nanas, il y a la grande brune qui a mis quelques post-it dans son dico pour pouvoir ponctuer son discours de mots dont elle ne connaît sans doute pas la signification (vénale, atypique ?)… mais ce n’est pas grave puisqu’elle plane à 30 centimètres du sol et semble descendre tout droit de sa soucoupe volante, avec ses épaulettes anti-attaque nucléaire et son rouge à lèvres empoisonné. Pas de bol, là ou Lady Gaga gagne des millions avec ce look, cette étudiante de 19 ans va juste y perdre ses… sa… rien en fait.

Face à tant de couleurs et d’excentricité, on trouve une tatouée sortie tout droit de la pochette de Cœur de Pirate, à l’allure drôlement sage mais qui apparemment cache bien son jeu puisqu’elle est « chiante, jalouse et capricieuse ». Du rêve, je vous dis, on nous vend du rêve !

Comme on aime bien les contradictions et les présentations loufoques dans l’émission, la dernière candidate, la chevelue fofolle, bonne copine, mais sexy quand même, se définit comme triste, mais pleine de joie de vivre.

Du côté des mâ-â-âles, il y a le grand pompier musclé qui est là pour trouver l’amour le vrai, celui qui dure toujours. Lui, il aime les filles naturelles. Heu pardon, il aime naturellement les filles qui ont ce qu’il faut, où il faut.

Il y a le petit chevelu cool, pantalon moulant, qui n’a pas quitté les années 70. Son atout ? Il imite à la –ahem- perfection des voix de dessins animés, de petites vieilles…

Il y a le timide, ni moche ni beau, mais pour qui l’obscurité est un atout essentiel.
DR.

 

Tripote-moi dans le noir ! 

-Et croyez-moi, j’ai choisi ce titre politiquement correct alors que je pensais à une chanson de Mano Solo, bien plus appropriée, et bien moins facile à assumer en titre de paragraphe-

Assez parlé, quand on a l’excuse de ne pas voir et de devoir toucher pour connaître, autant en profiter ! Et pour ça la plupart des candidats ne se font pas prier et vérifient les qualités du sexe opposé en tripatouillant de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite, de droite à gauche… et y retournent pour vérifier, bien entendu.

Parce que l’amour est aveugle, mais faut pas déconner non plus !

D’ailleurs, ne dit-on pas « l’amour rend aveugle » ?

En tout cas après avoir regardé de plus près, il semblerait que l’amour fasse mal, aux yeux en l’occurrence. La faute à qui ? Au petit écran, aux vilains scénaristes qui sont capables d’imaginer le pire du pire, du pire, alors qu’on pensait être au fond du trou. Même Suarez n’y rentrerait pas une dent !