6/10MuDvAyNe - The End of All Things to Come

/ Critique - écrit par Loic, le 07/02/2002
Notre verdict : 6/10 - The beginning of all things to end (Fiche technique)

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Tandis que des clowns masqués cartonnent dans les charts du monde entier avec un dernier album quelque peu décevant, d'autres barjots, maquillés ceux-ci, ont plus de mal à se faire connaître (en Europe), alors que leur premier album, L.D.50 est une véritable bombe, et est relativement innovant pour un groupe de metal. Car MuDvAyNe ne se contente pas, comme certains, de copier Limp Bizkit, qui ont eux-mêmes copié Korn. Leurs influences seraient plutôt à rechercher du côté de Tool et de Slipknot, deux visions du metal a priori incompatibles. Mais MuDvAyNe a réussi ce tour de force qu'est mélanger ces deux styles, tout en laissant de côté le méchant bordel de la musique de Slipknot et les expérimentations parfois gonflante de Tool.

Un des points qui rapproche MuDvAyNe de Tool est l'importance des intros et des pauses psychédéliques lors des morceaux, qui vous permettent entre autres de reprendre votre souffle pendant les concerts, pour mieux repartir de plus belle quand la folie reprend.
Car du côté enragés, MuDvAyNe n'a rien à envier à Slipknot. L'alternance des styles met même en relief les passages violents, qui gagnent ainsi en intensité, tout en évitant de tomber dans l'excès comme leurs homologues de l'Iowa qui finissent presque par s'auto-parodier. 
Tout cela est dû en grande partie à leur chanteur, qui a une voix incroyable, capable d'alterner passages langoureux et mélodiques avec d'autres, véritables boucheries sonores. Pour vous en convaincre, écoutez Death blown, qui démontre tout le potentiel du groupe. Mais le mieux reste encore d'écouter L.D.50 dans son intégralité pour se rendre compte de la merveille que l'on a entre les mains.

Le succès qu'a obtenu L.D.50 aux États Unis a poussé leur maison de disque à sortir un nouveau disque comprenant les premières chansons de MuDvAyNe auparavant auto-produites et des remixes techno inédits. Disponible en import, The beginning of all things to end n'a d'intérêt que pour les premières productions du groupe, les remixes techno étant véritablement hors de propos et font tache sur le disque. A part cela, le disque est une assez bonne surprise. Les chansons, bien que moins bonnes que celles de L.D.50 sont tout de même largement écoutables et nous permettent de juger de l'évolution artistique du groupe.
Si vous ne connaissez pas encore ce groupe, il faut que je vous prévienne : l'abus de L.D.50 est dangereux pour la santé (mentale). Les fans en ayant consommé trop sont touchés d'obsession maladive pour se renseigner sur la date d'un hypothétique prochain album ou d'un concert en France (ou dans les pays limitrophes), peuvent être pris de spasmes et poussent des cris incompréhensibles dès les premières mesures d'un morceaux. Si malgré cet avertissement vous décidez d'écouter un album de MuDvAyNe, je ne pourrais être tenu responsable des suites fâcheuses de cet acte, mais bienvenu au club.

Et c'est avec un plaisir non dissimulé que je vais vous parler du tout nouvel album de MuDvAyNe, The End of All Things to Come, sorti en France avec une journée d'avance par rapport à la date de sortie mondiale (19 novembre). Voilà donc nos affreux de retours, prêts à envahir le monde, et à recevoir le succès qu'ils méritent amplement, avec un nouveau disque, mais aussi de nouveaux pseudos (Ryknow, le bassiste devient R-üD, Gurrg, le guitariste devient Güüg, Kud, le chanteur devient Chüd et sPaG, le batteur devient Spüg), de nouveaux costumes et maquillages, et un nouveau visuel/univers. The End of All Things to Come serait-il l'album de tous les changements, y compris les plus risqués? Non, je rassure les nombreux fans du groupe, l'ambiance musicale de ce disque reste sensiblement la même, en perdant toutefois les passages atmosphériques (soporifique?) et électroniques de certains interlude et introductions de L.D.50, meme si 12 :97 :24 :99 reste dans cette veine (11 secondes de silence).Mais, comme vous avez pu vous en rendre compte à l'écoute du premier single not falling, mais surtout de Mercy, severity, ce disque garde heureusement les nombreuses nuances, tant dans le chant que dans les mélodies, qui font la spécifié de ce groupe, s'offrant même un début de ballade (oui vous avez bien lu) avec World so cold, avant de s'énerver un peu. Au contraire, l'introduction de Solve et coagula est d'une violence rarement atteinte dans les disques de MuDvAyNe, grâce à une partie de batterie totalement hystérique, qui rend cette chanson la plus violente de l'album.

Une version collector de ce disque devrait sortir peu après la version classique, contenant un DVD bonus avec une trentaine de minutes d'image sur l'enregistrement du disque, du clip... ainsi qu'un accès privilégié sur leur site web. Uniquement pour les fans patients.
Si vous avez aimé LD50, vous aimerez The End of All Things to Come. Pour les autres, qui ne connaîtraient pas encore ce groupe fabuleux, c'est l'occasion de le découvrir pour de bon, d'autant plus que Noël approche. Allez, car il suffit d'à peine une écoute pour se rendre compte que cet album n'est pas moins bon que son prédécesseur, et pour faire enrager de nouveau le reste de l'équipe, je lui met 10/10.