8/10Raising Hope - Saisons 1 & 2

/ Critique - écrit par cubik, le 05/09/2012
Notre verdict : 8/10 - Who's your daddy ? (Fiche technique)

Alors qu'est-ce que je vous sers, ma petite dame ? Une série où on rigole bêtement comme devant un nouveau-né ? Pas de soucis, on vient justement de recevoir Raising Hope, une série qui sent bon le talc et la couche. D'ailleurs, dans la couche, y a un peu plus, je vous le laisse ? La suite spirituelle de My name is Earl est arrivée et pour faire bonne mesure, elle reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès de son ascendant avec un bébé en plus. Comment ne pas craquer ?

Jimmy Chance (Lucas Neff) a une vie exaltante. Si si, c'est vrai. Il nettoie des piscines toute la journée, avec son cousin, sous la coupe tyrannique d'un boss qui s'amuse à les pousser dès qu'ils vont pisser dans un buisson. Et qui, accessoirement, est aussi son père, Burt (Garret Dillahunt). Et dont l'autre fait de gloire (à part celui d'être son propre patron) est d'avoir épousé Virginia (Martha Plimpton), avant la fin du lycée parce qu'elle était un tout petit peu enceinte. Tout ce beau monde vit sous le toit de "Maw Maw" (Cloris Leachman), la grand-mère de Virginia, qui mettrait tout le monde dehors si son Alzheimer la laissait lucide plus de 5 minutes.

Raising Hope - Saisons 1 & 2
Saison 1

Alors le jour où Lucy (Bijou Phillips), affriolante jeune fille, lui tombe dans les bras pour le remercier d'un quiproquo, vous pensez bien qu'il n'hésite pas. Seul problème: elle a tué un nombre suffisant de ses petits amis pour finir sur la chaise électrique. Mais elle ne partira pas avant d'avoir laissé un petit cadeau d'adieu à Jimmy : leur fille, Princesse Beyoncé - heureusement renommée Hope - fruit de leur passion d'une nuit.

C'est dans ce contexte qui sent bon la lose que commence Raising Hope, une série créée par Gregory Thomas Garcia à qui l'on devait déjà My name is Earl. Et on ressent la patte de l'auteur. Tout comme dans Earl, les personnages sont attachants mais partent tous avec un handicap dans la vie : leur manque total d'éducation. Ils sont pauvres, ils sont généralement un peu bêtes, pour ne pas dire incultes, mais on les aime bien. Leurs lacunes ne les rendent que plus drôles et plus touchants.

Bien sûr, tout cela ajoute au côté comique de la série, mais il ne faut pas s'arrêter à ce premier abord. Tout comme dans Earl, ces disparités entre la famille Chance et leur entourage, que ce soit les voisins, les familles chez qui travaillent Burt (en tant que nettoyeur de piscine) et Virginia (en temps que femme de ménage), ou à l'épicerie où Jimmy a trouvé la femme de sa vie Sabrina (Shannon Woodward), nous montrent les problèmes croissants des USA aujourd'hui, entre lutte des classes et abrutissement des masses.

Raising Hope - Saisons 1 & 2
Saison 2

Mais ces grands concepts ne servent que de décor à la série, tout comme Earl, dont on croisera d'ailleurs une grosse partie du casting, certains carrément dans le même rôle. Ils viennent renforcer tout un ensemble de personnages qui peuplent ce petit monde en offrant toute une palette de possibilités pour créer les situations les plus incongrues qui soient. On reprochera peut-être à tout ce petit monde de vivre un peu chez les bisounours, même si la pauvreté s'y fait sentir, mais on rentre quand même vite dans cet univers et on s'y sent bien.

Deux saisons ont déjà été diffusées aux USA, une troisième est en route et la série devrait bientôt atterrir sur les chaînes françaises (M6 et Téva) et belge (RTL TVI) à la rentrée. La saison 2 débute sur Canal+ le 6 septembre, en deuxième partie de soirée.

En résumé, si vous avez aimé Earl, vous adorerez Raising Hope. Tous les bons ingrédients d'une sitcom moqueuse et attendrissante sont réunis et tout comme Hope, cette série est à croquer.