7/10Une nounou d'enfer

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 10/07/2005
Notre verdict : 7/10 - Fine is good (Fiche technique)

Il était une fois une jolie new-yorkaise de 29 ans du nom de Miss Fine dont les seuls buts pouvaient se résumer à se trouver un beau mari et changer de tenue toutes les heures. Un beau jour, alors qu'elle passait dans la propriété du richissime veuf Mr Sheffield afin de vendre des produits de beauté, elle fut engagée comme gouvernante de ses trois enfants. Payée, blanchie, nourrie et logée, elle ne put refuser une offre qui lui laissait une formidable occasion de séduire son employeur en plus de s'occuper de charmantes têtes blondes. La gentillesse, la bonne humeur et l'excentricité incarnées, cette Miss Fine va évidemment apporter joie et bonheur dans la demeure.

Voilà comment résumer Une nounou d'enfer, la sitcom préférée de M6 à l'heure du dîner. Dans sa construction, l'histoire ressemble effectivement à un conte de fée moderne mais celui-ci devient vite spécial avec une héroïne de la trempe de Fran Fine qui attire tous les regards par son physique et son attitude. Ce personnage joué par Fran Drescher, créatrice et productrice de la série, est absolument unique. D'origine juive, elle respire la joie de vivre et la communique à son entourage (avec un nom pareil ça aide). Elle détonne par sa voix criarde (sachant que la version française l'atténue mille fois), ses coiffures et ses robes qui changent toutes les cinq minutes ainsi que par son caractère fantaisiste et bourré d'humour. Toujours le mot pour rire et entourée d'une mère et d'une grand-mère encore plus folles, c'est une bouffée de d'air frais sur petit écran.

Un seul personnage ne fait pas le succès d'une sitcom et une Nounou d'enfer ne serait pas réussie sans tous les autres. On retrouve ainsi Maxwell Sheffield, un anglais (donc coincé) producteur de comédies musicales qui va se retrouver évidemment attiré par Fran sans jamais l'admettre (au nombre de gaffes de cette dernière cela se comprend). Il a trois enfants, Maggie l'adolescente timide, Brighton le préado moqueur et Grace la plus jeune et la plus sensible. Tout ce petit monde vit en compagnie de Niles, le maître d'hôtel sarcastique toujours prêt à sortir une vacherie sur C.C. Babcock, la collaboratrice froide et intéressée de son patron. Comme dans toutes bonnes sitcoms, ces différences de caractère amènent des situations comiques plutôt déjantées. On appréciera certains éléments récurrents comme l'âge de Fran toujours planté à 29 ans ou son père visible uniquement de dos (il ne sera montré que vers la fin). Les dialogues, notamment les remarques de Niles, font régulièrement rire ou au moins sourire. Bref, du bon divertissement.

La série a remarquablement bien marché aux Etats-Unis durant six saisons qui se sont achevées sur une note heureuse. Une nounou d'enfer n'est toutefois pas exempt de reproches entre des épisodes qui peuvent être répétitifs ou une intrigue amoureuse qui n'avance pas d'un pouce dans les premières saisons. Certains trouveront la série un peu trop gentille ou facile de par son ton ou ses situations mais elle réussit à divertir de par la folie douce qu'elle dégage et c'est bien là le principal.