Ghost Recon Alpha

/ Critique - écrit par Islara, le 10/04/2012

Tags : recon ghost alpha film ubisoft clancy tom

Jeux vidéo et adaptation cinéma font rarement bon ménage, et pas seulement aux yeux de Krinein. Pour la simple et bonne raison que, la plupart du temps, la prod se contente de surfer à la va-vite sur une licence qu’elle a achetée et à laquelle elle est totalement étrangère.

Mais, quand le producteur est le développeur du jeu, quand on sait que Ghost Recon : Future Soldier sera la suite du télé-film, que la zone géographique de celui-ci sera une carte jouable dans le jeu, qu’il y a même un code à y récupérer pour débloquer une arme exclusive, on se dit qu’on a affaire à une bonne idée. Une idée pionnière et ça c'est bien. Au-delà de la place que veut se forger Ubisoft Motion Pictures dans la réalisation (d'autres productions sur des licences fortes sont à prévoir), c’est aussi un cadeau sympathique et original pour les joueurs(euses) fans de la série.

Ubisoft offre ainsi, avec la participation de W9 qui aura l’exclusivité en France de la diffusion le 3 mai prochain (avec peut-être un DVD à venir à moyen terme), une introduction de 24 minutes à son prochain jeu vidéo.

Une introduction pour une mise en scène digne des grands…

Ghost Recon Alpha
Action et rythme à fond !
24 minutes on peut se dire que c’est court pour un film, mais planté devant son écran, cela n’est en définitive pas aussi court que ça en a l’air. A part les 5 premières minutes un peu lentes, autant dire que l’action est à son comble du début jusqu’à la fin, avec une production et une mise en scène de professionnels. C’est un vrai tournage, et en cela, c’est du bel ouvrage.

On y apprécie en outre le travail de précision, afin de coller à l’esprit du jeu, mais aussi à ce que sera le prochain opus avec son côté anticipation. Les gadgets, comme la technologie de camouflage, les communicateurs holographiques ou les robots-soldats géants y ajoutent ainsi une touche très plaisante, qui ne fait qu’attiser l’envie du joueur-spectateur de se lancer lui aussi dans la baston. Il n’y a que le drone, quasi copié-collé du drone AR, avec un gyroscope et une mitraillette en plus, qui fait doucement ricaner.

Au final, un seul doute vient ternir le tableau : « Le scénario, il est foireux ou c’est moi qui n’ai rien pigé ? »

… mais pour un scénario soit creux soit nébuleux

Ghost Recon Alpha
C'est qui eux ? On ne le saura jamais...
Plusieurs protagonistes interviennent dans l’affaire, trois semble-t-il, mais on ne nous explique pas trop qui est quoi, qui bosse pour qui, ni même leur(s) objectif(s). On finit au bout d’un moment par comprendre l’enjeu du litige mais, à la fin, on n’est même pas sûr(e) de savoir si Tom Clancy est content ou mécontent du dernier coup de théâtre qui vient de se produire. C’est donc un peu court, M. Sexton, Les Fils de l’Homme c’était mieux (mais il faut dire que c’était adapté d’un livre, donc le boulot était un peu mâché).

On peut certes laisser le bénéfice du doute à cette histoire brumeuse car le jeu va peut-être éclairer nos lanternes. Néanmoins, cela laisse un léger sentiment de frustration alors qu’il eut été largement préférable d’attiser à son comble l’envie de jouer.

Quoi qu’il en soit, il faut juste avoir bien en tête que ce télé-film, pris isolément, n’a strictement aucun intérêt. Si vous ne comptez pas jouer à Ghost Recon : Future Soldier, il est inutile d’allumer votre télé le jeudi 3 mai à 22H30 (environ). J’irai même plus loin : le jeu ne sortant que le 24 mai, il faudrait presque enregistrer le télé-film et se le garder pour le moment où l’on sera prêt(e) à faire tourner la console et les mitraillettes, surtout que le code pour débloquer une arme exclusive n’est pas si facile à identifier, croyez-moi. Check !