6/10Les Frères Scott - Saison 1

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 14/09/2005
Notre verdict : 6/10 - Bi-Scott (Fiche technique)

Lucas Scott (Chad Michael Murray, déjà vu dans les séries Dawson et Gilmore Girls ainsi que dans les films Freaky Friday et La Maison De Cire), un lycéen sans reproches, entre dans un environnement qui n'est pas le sien, où son demi-frère Nathan (James Lafferty) le déteste et où son père Dan (Paul Johansson) ne veut pas le reconnaître comme son fils...

Après Dawson, Felicity, Smallville, Young Americans, Gilmore Girls et Everwood, Warner Bros lance en septembre 2003 One Tree Hill, une nouvelle série pour adolescent. Arrivée deux ans plus tard sur TF1 sous le nom des Frères Scott, la série a de belles chances de s'imposer comme un succès auprès des adolescents comme des jeunes adultes.

Il faut le dire, les premiers épisodes des Frères Scott sont loin de briller par leur originalité, leur rythme ou par les interprétations de leurs acteurs. Au niveau de l'histoire générale, on est plongé dans des scènes où le basket-ball, les pom pom girls, la popularité, les compétitions sportives et sentimentales s'enchaînent dans une grande banalité. La bêtise de certains moments et le jeu approximatif de la plupart des acteurs a tendance à ennuyer, tout comme des dialogues et des situations terriblement prévisibles. Néanmoins, au fur et à mesure des épisodes, la série parvient à se mettre en place, s'écartant du basket et d'une narration improbable (qui se voudrait à la Angela 15 Ans), pour proposer une quantité de situations dramatiques qui sont plus ou moins inattendues: tentatives de suicides, accident de voiture, arrêt cardiaque, bastons, infidélités, divorce, grossesse imprévue...

En termes de personnages, Les Frères Scott rassemble deux catégories d'individus qui sont interdépendants. D'un côté il y a les jeunes adolescents: Lucas, féru de littérature; Nathan, un bon joueur de basket-ball qui subit constamment la pression de son père; Peyton Sawyer (Hilarie Burton), une dessinatrice amateur qui aime s'exposer sur Internet au travers d'une Webcam; Brooke Davis (Sophia Bush), sa meilleure amie très portée sur le sexe, l'alcool et la fête; Haley James (Bethany Joy Lenz), l'ami susceptible et méfiante; Jake Jaglieski (Bryan Greenberg), le bon copain qui cache un mystère qui le rend responsable... D'un autre côté il y a les adultes: Dan Scott, le père infect, excessif et possessif; Deb Scott (Barbara Alyn Woods), la mère attentionnée mais pas irréprochable; Keith Scott (Craig Sheffer, vu dans Hellraiser V: Inferno), l'oncle trop gentil qui se fait marcher dessus; Karen Roe (Moira Kelly), la mère de Lucas, gérante d'un bar-restaurante et prête à tout pour son fils; Whitey Durham (Barry Corbin), le coach (à tendance moraliste) de l'équipe du lycée...

Avec un tel casting et des thèmes allant de l'amour à la haine en passant par les déceptions, les manipulations, les amitiés, l'importance des apparences, les problèmes conjugaux et familiaux, les responsabilités parentales, l'éducation, l'adolescence, l'insouciance, l'inconscience, la nostalgie, le sexe, les fêtes, l'alcool, l'intégration dans un milieu inconnu, les répétitions de schémas sociaux ou encore les perspectives d'avenir, Les Frères Scott constitue une série agréable, sans autre prétention que le divertissement. Si sur sa première saison, elle reste assez lente, elle contient assez de surprises pour garder l'attention du spectateur. De plus, comme dans la plupart des séries actuelles, la bande son Rock (Travis, Nada Surf, Snow Patrol...) accompagne tranquillement la musique de Mark Snow (X-Files, The Lone Gunmen, Harsh Realm...).

Entre Dawson, Felicity et Newport Beach, la première saison des Frères Scott séduit par un très léger comique, quelques mystères de courte durée et surtout par son drame qui est parfois à la limite du n'importe quoi.