7/10La critique de la série The Walking Dead, Saison 2

/ Critique - écrit par OuRs256, le 14/05/2012
Notre verdict : 7/10 - Le calme avant... le retour du calme (Fiche technique)

Tags : saison dead walking personnages episodes rick series

Après une première saison qui démarrait très bien mais qui se terminait en queue de poisson, on était curieux de voir ce que la série pouvait bien nous réserver. Du bon ? Du moins bon ? Décryptage en règle d'une saison encore une fois très mitigée...

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
Y'a pas à dire... il est ultra-cool.

Des anciens personnages toujours aussi plats et de nouveaux arrivants sans plus de profondeur ?

Nos survivants, partis du CDC (Centre de contrôle américain des maladies) réduit en poussière par son dernier occupant, vont se remettre en route pour Fort Benning. Ils vont être bloqués par de nombreuses voitures abandonnées sur la branche d'autoroute qu'ils sillonnent. Alors qu'ils tentent de trouver une solution, ils sont attaqués par des zombies. Dans le feu de l'action, Sophia, la fille de Carol, se retrouve séparée du groupe en tentant d'échapper à une mort par déchiquetage. Les survivants se mettent à sa recherche mais l'entreprise tourne court puisque Carl, le fils de Rick se fait tirer dessus par un chasseur. Rick et les siens vont ainsi se retrouver à la ferme d'Herschel, un vieil homme qui a réussi à survivre en autonomie avec sa famille dans une petite ferme. Le groupe de Rick va alors commencer à vivre dans son jardin et va même vouloir s'y installer, mais Herschel ne l'entend pas de cette oreille et il compte protéger ce qu'il a réussi à construire dans ce monde chaotique. Des liens vont se tisser entre les deux groupes jusqu'à ce qu'un odieux secret soit révélé et change complètement la donne...

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
Rick et Herschel en pleine négociation.

Quand on commence à regarder la série, on se rend compte que le groupe de personnages qu'on a laissé à la fin de la saison 1 n'a absolument pas changé et peine à changer. Rick est toujours aussi paternaliste, toujours aussi inconscient et prêt à risquer sa vie pour des foutaises. Il manque de peu de se faire tuer (et de faire tuer Shane par la même occasion) par des zombies lorsqu'il va tenter de se débarrasser d'un autre survivant qu'ils ont ramassé après une bataille contre un autre groupe. Shane est... égal à lui-même. Il est dans son monde et pour lui, c'est la loi du plus fort. Impossible de survivre sans sacrifice (comprenez qu'il n'hésitera pas à liquider ceux qui se mettront sur son chemin). Dale ne sert toujours pas à grand chose et il se limite à un rôle de moralisateur qui devient ennuyeux à la longue. Daryl, lui, s'éloigne de plus en plus du groupe après la disparition de la petite Sophia. Glenn, qui avait un rôle plutôt important se voit relégué au rang de personnage secondaire lorsqu'il trouve l'amour en la personne de Maggie (la fille ainée d'Herschel). La vraie évolution chez les anciens personnages masculins vient de Carl. Le petit perd de plus en plus de son humanité et il se pourrait bien que ça soit lui qui réussisse à s'adapter le mieux à ce nouveau monde. Du côté des personnages féminins, ce n'est pas vraiment glorieux. Lori et Carol n'ont toujours pas de rôle déterminant. Carol sert littéralement de potiche. Elle doit avoir, à tout casser, une centaine de répliques dans toute la saison (soit environ 13 x 50 minutes...), c'est peu... Lori catalyse Rick mais un "heureux événement" ne fera que renforcer son aspect de "femme assistée".

Les nouveaux personnages font tous partie de la famille de Herschel. Parmi les filles du patriarche et des membres de sa belle-famille, seule sa fille ainée, Maggie, sort vraiment du lot. Elle est jouée par Lauren Cohan (que j'avais adorée en Viviane Volkof dans Chuck). Cette dernière est, au départ, très déterminée et assez froide mais sa relation avec Glenn va la changer et peu à peu, elle va devenir craintive et avoir peur. Moralité : dans ce monde fait de zombies et de groupes de survivants incapables de s'accorder, tenir à quelqu'un fait de vous un faible... Il n'empêche que le personnage s'impose comme un des nouveaux piliers du groupe tout comme son père. C'est bien Herschel qui constitue le nouveau personnage le plus important de cette nouvelle saison. Ancien vétérinaire, il s'avèrera crucial pour soigner les blessures des uns et des autres, et son âge (associé à son charisme) lui donnera un certain leadership qui sera nécessaire pour la survie du groupe.

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
Shane est encore plus badass qu'avant
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Un scénario cousu de fil blanc qui avance en prenant son temps

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
La sublime Maggie (elle est jolie, non ?).

La fin de la saison 1 m'avait beaucoup déçu du point de vue scénaristique. Cette histoire de virus complètement farfelue (et tirée par les cheveux) ne m'avait pas convaincu du tout. Cette saison ne vient pas vraiment remonter le niveau... Quand on voit que le groupe de survivants passe une demi-saison (donc plusieurs jours) à chercher une fillette (qui n'a aucune nourriture et rien pour chasser dans une forêt hostile) alors qu'ils sont dans un monde où les zombies font la loi... on se demande où est la logique.

Le rythme de la narration est aussi très très lent. Ceci n'est pas pour me déplaire. Les auteurs prennent le temps de dérouler les choses. Le seul problème, c'est qu'on a aucun événement marquant pendant 3 ou 4 épisodes et que d'un coup... POUF !, tout est chamboulé en l'espace de 30 secondes. Il y aussi une grosse part de prévisibilité qui nuit un peu au scénario. On se doute de beaucoup de choses, ce qui fait qu'il est difficile d'être surpris. Pourtant, les auteurs y arrivent quand même et certaines fins d'épisodes sont vraiment intenses, celle de Nebraska par exemple (alors que l'épisode est rasoir au possible, on est presque réveillé en sursaut par la fin).

Cet épisode marque d'ailleurs un changement assez important dans le personnage de Rick. C'est comme si Shane déteignait un peu sur lui. Il va commencer à réfléchir plus en termes de survie, en termes de protection des "siens". Le Rick "gentil shérif qui veut sauver tout le monde" va peu à peu laisser place à un personnage assez sombre, à l'esprit torturé qui va virer au dictateur totalitaire.

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
Dépeçage en règle.

Un aspect graphique et sonore toujours aussi soigné

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
La bonne barbaque !

S'il y a bien un aspect de The Walking Dead que l'on ne peut pas bouder, c'est son aspect graphique. Le travail sur le maquillage des zombies est juste impressionnant et certains d'entre eux sont véritablement effrayants. Leurs déplacements, leurs réactions, les petits cris, tout est fait pour immerger le téléspectateur dans un monde angoissant, comme en témoigne l'absence quasi permanente de musique. On se sent parfois étouffé par l'atmosphère de la série qui prend aux tripes.

Quelques mots aussi sur l'opening qui reste, à mon goût, l'une des plus belles réussites de la série. Ce petit thème sonore glauque prend à la gorge. J'en ai des frissons rien que d'y penser. Les miroirs cassés qui montrent que quelque chose dans la vie des personnages s'est brisé, les petites allusions au monde tombé sous la coupe des zombies... Bref, c'est une vraie réussite.

La critique de la série The Walking Dead, Saison 2
Sexy Zombie !

Conclusion

Passé l'effet "nouveauté" de la première saison, on peut clairement dire que The Walking Dead est une série qui se regarde mais qui n'a rien d'exceptionnel. Avec ses 9 millions de téléspectateurs, le season finale de cette année a pourtant battu des records d'audience. Succès justifié ou non ? C'est à vous de trancher. Pour ma part, je serais plutôt tenté de dire "Pas tant que ça" mais bon, il faut avouer que voir des zombies se faire détruire repose plutôt bien l'esprit !