1.5/10Crésus

/ Critique - écrit par juro, le 19/07/2005
Notre verdict : 1.5/10 - Crénomdidju, une (Fiche technique)

Tags : cresus surendettement cyrus herodote roi histoire lydie

Avertissement : cette critique hautement sarcastique peut heurter la sensibilité des fans de Lagaf', ceux-ci n'auront qu'à la lire telle quelle. Pour les autres, la critique peut aussi se lire en remplaçant les mots par leur contraire. Toi aussi, amuse-toi à remplacer les mots entre guillemets par un mot de ton choix !

Mais où était parti le "plus grand" présentateur de divertissement à l'heure de l'apéro, celui que tout le monde s'arrachait ? Après sa carrière d'interprète désormais passé au rang de la postérité avec des titres comme la Zoubida, Vincent 'Bigdil' Lagaf' est de retour avec un nouveau diver... émiss... euh « truc » passant sur la "magnifique chaîne culturelle" TF1 qui, avec ce genre de « truc », espère certainement atteindre le niveau d'Arte. Grand moment de télévision, superbe démonstration d'une émission rondement menée, rires sans fin, présentateur sympathique et étalant sa science à juste titre... eh bien "oui" !

Sur le plateau de Crésus, cinq candidats se disputent le droit d'accéder à une finale pour gagner du gros sous de chez gros sous en répondant aux questions débiles posées par Lagaf'. Pour donner un élément de comparaison, Attention à la Marche ! passerait pour une émission culturelle de haut niveau. Mais revenons à nos moutons où un candidat peut tondre la cagnotte, globalement entre 50 000 et 200 000 euros, distribués par le personnage virtuel sous forme squelettique. Un jeu à base questions/réponses qui déferlent sur nos écrans pour notre plus « grand plaisir ». Le jeu se décompose ainsi :

L'une ou l'autre : choisir entre une réponse ou l'autre, particulièrement innovant et réussi car on découvre la question seulement après avoir accepté d'y répondre. Totalement novateur... ah non, désolé, on m'informe que ceci a déjà été fait, on aurait presque pu croire que Crésus fût innovant une seconde mais non ! Que « d'émotions » jusqu'à ce qu'un candidat trébuche deux fois et récolte une sanction sous la forme d'un double camembert ; comme le public, on pousse son « Oh ! Dommage ! » : les messages subliminaux qui devraient vous pousser à vous déplacer jusqu'à la plus proche supérette pour acheter votre dose de soda couleur noire s'avèrent "relativement" efficaces. Qu'est-ce qu'on « rigole » après moins d'un quart d'heure...

La patate chaude : la difficulté augmente avec le choix entre trois réponses pour seulement quatre candidats. Tension, tension, quand tu nous tiens ! Le « bonheur » est décuplé, les candidats se lancent des petites piques superficielles... re-non. On a plutôt l'impression de se retrouver dans Jéopardy car le choix des réponses laisse prévoir la question. Le plus « drôle » reste tout de même de voir les candidats hésiter à répondre à ces questions de culture générale basiques. Le premier candidat à cumuler au moins deux erreurs se retrouve dans l'obligation de provoquer à nouveau un duel à quitte ou double pour éliminer un adversaire. Avec beaucoup de « joie » ou de 154e degré, l'appréciation de l'émission passe par ces couleurs « flashoyantes » du personnage animé ou le nouveau look de Lagaf'(au choix parce qu'il faut bien trouver des arguments).

La décharge électrique : dix réponses dont une seule fausse sur un thème « original ». Le premier à se viander comme une truffe (oubli volontaire des guillemets) sur la question part et laisse les deux derniers se disputer place en finale. Electrisant ? « Bien sûr » ! Le personnage 3D balance ses piques et prend le rôle du méchant alors que le présentateur se pose en aide au candidat, à coup sûr le couple deviendra rapidement « indiscutable » à cet horaire, l'envie de « continuer à regarder l'écran » présente depuis le début n'est pas très loin d'atteindre son paroxysme mais la suite est encore « meilleure ».

La demi-finale : en 70 secondes, Lagaf' enchaîne les questions en proposant trois réponses. Le principe du compte à rebours jamais usité de nos jours est une véritable révolution technologique... désolé, on m'avertit que Pyramides utilisait entre autres le même principe. Mais quoi qu'il advienne les « trésors » de surprises venant de l'animation laissent un « sourire indélébile » et le spectateur en « prend plein les yeux ».

La finale : cinq choix sur des questions « difficiles » pour le gros lot qui permettent aux candidats d'étaler toute leur (in)culture. Face à face, l'animateur se révèle incapable de renouveler son « excellente prestation ». L'émission prend un rythme « endiablé » et fait une imitation « réussie » de Qui veut gagner des millions ?  

Crésus n'est qu'une accumulation de sous-jeux « jamais vus » à la télévision. Après, il faut bien sûr parler de la prestation de Lagaf' qui n'hésite pas à reprendre les expressions qui ont fait sa « gloire » avec grimaces, blagues à deux balles, pseudo imitations et bons mots des dîners de famille arrosés. Un « haut niveau » rappelant les « plus beaux jours » de ses précédentes émissions. Le niveau de questions reste « excellentissime », le personnage 3D devrait être « glorifié » au lieu de faire une figuration « sympathique ». Le seul point « négatif » est que les gafettes sont restées au placard pour le coup. Espérons que l'émission éphémère « perdure à travers les âges pour divertir le monde entier »...