2 Schuss - L'interview d'Arnaud Gidoin

/ Interview - écrit par Nicolas, le 13/02/2008

Tags : arnaud gidoin jean prevost soren episode france

Arnaud Gidoin répond aux questions de Krinein.

A l'occasion de la sortie du DVD 2 Schuss, Arnaud Gidoin s'est plié à l'exercice de l'interview, face aux questions plus ou moins pertinentes de l'équipe krinein.

KRINEIN : À la genèse, comment est arrivé 2 Schuss ?
ARNAUD GIDOIN : En 98, je faisais un personnage à la radio sur Europe2 qui s’appelait Jean-Marc et qui donnait des petits conseils. Ensuite, j’ai rencontré Sören Prévost sur Totale Impro, sur M6. Une émission que vous aviez démontée d’une façon assez chirurgicale sur votre site. Ça nous avait fait assez mal à l’époque mais bon. Il faut aussi savoir accepter la critique même si elle est faite par quelqu’un que l’on ne peut pas voir et à qui on ne peut pas répondre… mais bon, le dossier est clos. J’ai eu un véritable coup de foudre professionnel pour ce petit être (Sören) et je lui ai parlé de ce projet et comme il est complètement irresponsable, il a dit oui. Le duo était né, il ne restait plus qu’à tourner, et voilà 2 Schuss !

K : Quelles sont les bonnes étapes à respecter pour créer un épisode? Comment différencier le bon épisode du mauvais épisode ?
AG : Il n’y en a pas, ils sont tous mauvais. En fait, je ne sais pas trop. Il faut, un équilibre assez subtil. On ne voulait pas des gags absolument partout. Il faut, je crois des personnages solides et crédibles, des situations drôles et après une bonne alchimie. Nous voulions montrer comment vivent ces deux clowns, les relations qu’ils entretiennent. Évidemment, les conseils sont parfois absurdes dans le traitement, mais il y a toujours un fond.

K : Que pensez-vous des séries à épisodes très courts type Un Gars, Une Fille, Kaamelot, les pubs avec George Clooney ?
AG : J’aime beaucoup et puis on peut toujours se dire que si un épisode est moins bon, ça ne dure que 5 Ou 7 minutes. Quand c’est un film, c’est plus chiant déjà. Et on adore le recul de George Clooney dans ces pubs Nespresso. C’est ça le truc drôle « l’anti-héros ». C’est toujours payant de se foutre de sa propre gueule. Moi, je n’arrête pas.

K : Qu’est ce qui est le plus facile à mettre en forme : une série d’épisodes très courts, ou une pièce de théâtre ?
AG : Il va falloir du temps pour répondre à ça ! Euh… Je crois que je dirais « les 2 mon Capitaine ! ». Je crois que l’écriture est le pire truc qu’il existe. On exprime une idée, un point de vue, parfois on lâche une vanne et on ne sait jamais vraiment si cela va faire rire les autres ou si cela va plaire aux autres. Il y a tellement de paramètres qui rentrent en jeu. On se fout littéralement à poil parce que l’on sait que de toute façon, on sera jugés. C’est dur.

K : Si j'en crois votre biographie commune, vous avez pas mal bourlingué ensemble, entre les tournois en doublette de lancer de plaques d'égout et les karaokés de la région PACA, mais avec le recul, vos débuts, vous les voyez comment ?
AG : Si vous saviez, mes débuts…J’ai commencé par faire de L’I… et Pu..des…Avec…mais ce qui m’a sauvé c’est …ah lala quelle rigol…Excusez-moi, j’ai l’impression que ça capte mal là ou je suis…
Pour être sérieux deux minutes, j’ai l’impression, et n’en déplaise à certains, d’être né pendant « Totale impro ». Je faisais ce que je voulais. Les potes me voyaient comme ils me connaissaient et c’était le plus important pour moi. Et puis, j’ai rencontré Sören…Et rien que pour ça, je le re-ferai 2, 3, 10 fois…

K : Puisqu'on en parle, avez-vous suivi le championnat de lancer de plaques d'égout cette année ? Votre avis sur les forces en présence ?
AG : Les frères Zazette sont très forts cette année, ils ont lancé des horodateurs à plus de 8 mètres pendant la coupe des métallurgistes de Gironde. Ils sont demi-frères, je crois et ils aiment lire sous les arbres, écouter du Delpech et nager avec des brassards. Je pense que pour le championnat de lancer de plaques d’égout ils seront présents ! Sinon, il y aura Patricia et Hervé Janolle qui seront là et bien là. Ils ont une technique assez particulière puisqu’ils lancent les plaques avec leurs bouches, c’est hallucinant. C’est une technique qui avait été mise au point par Dédé Joseph en 1948 et qui avait été ensuite up-gradée par Benjamin Forestier lors d’une manche de championnat minime de lancé de caddie. Non, je pense que cette année, ça va bouger. Et puis le cadre sera magnifique puisque ces championnats auront lieu dans une des plus belles casses de Cergy-Pontoise.

K : Et l’avenir, vous le voyez comment ? Pensez-vous à une autre façon d’utiliser le concept ou la structure de 2 Schuss ?
AG : Oui, mais si je vous le dis, je serai obligé de venir vous tuer après… Non, je plaisante !!! Il y a 2 Baigne qui sort en juillet. Le même principe sauf que Jean-Marc et Jean-Michel sont à la mer et ils sont MNS (Maîtres nageurs sauveteurs) Et là aussi, les conseils ne sont pas piqués des vers !!! Et on pense à un DVD sur les sports aussi…Mais je vous en dis trop…

K : Quand vous ne tournez pas de séries, ou n’écrivez pas de pièces, que regardez vous à la télé, au cinéma, sur les planches ?
AG : Docteur House, Six feet under, The Party, les discours de Nicolas S. Je parle aussi beaucoup avec celui qui a choisi les couleurs du Modem. Je lui demande « pourquoi ? » et il me répond qu’il ne sait toujours pas ! Je vais voir des potes jouer, je reviens et je me dis que parfois j’aimerais bien faire aussi bien. Je regarde les films avec Nicholson et je me dis qu’avec 5% de son talent, ça changerait tout pour moi et ça ne changerait rien pour lui, il s’en rendrait même pas compte. Je pense que j’aimerais bien jouer au théatre avec Julie ferrier ou au ciné, je m’en fous, elle est tellement géniale cette nana. Je me dis que si Audiard m’appelle pour jouer dans un de ses films, je plaque tout ! Je me dis que j’ai eu du pot de rencontrer Sören… Je me dis plein de trucs mais il y en a des persos alors vous n’en saurez rien.

K : Etes vous plutôt surfer du net ou chasse-net (elle est venue toute seule celle-là) ?

AG : Pour être tout à fait franc, je trouve le net super pratique mais hyper froid…. En plus, parfois les gens se lâchent sans savoir que cela peut avoir des conséquences… Voilà, j’ai bien pèté l’ambiance là ! Sinon, j’ai trouvé votre vanne très drôle mais il ne faudra plus jamais la re- faire, vous êtes gentil !

K : Et enfin, une question qui me semble primordiale pour la bonne tenue de cette interview : savez-vous skier ?
AG : Vous viendrez vérifier ! On part normalement tourner une saison 2 de 2 Schuss ! Chiche ?

(Merci à Arnaud Gidoin, Sören Prévost, et Christophe Peckeu de Benett)